Et si on restait ouvert ???

Publié le par Mouvement Démocrate Ovillois

Réunion d'information le jeudi 26 novembre à 20h30 à Sartrouville : salle du 14 juillet rue Henri Dunan (la salle se trouve dans le parc à l'arrière du musée de la Batellerie entrée par le portail à gauche du musée)

 

L’ordre du jour de ces réunions est le suivant :

  •  

  • La Région et ses domaines de compétences, 
  • Les principales actions conduites par le groupe centristes et démocrates au Conseil Régional,
  • Les enjeux concernant le transport, le logement, l’emploi et le développement économique, l’éducation et l’enseignement…
  • Echanges et débats.

     

Ces réunions seront et doivent être l’occasion pour vous de participer à l’élaboration du programme en nous faisant part de votre avis, de votre expérience et d’exemples significatifs des problèmes existants dans votre circonscription ou des solutions envisageables.




Voici quelques réflexions à cet égard d'après le blog "Orange pressée" (version corrigée de certains propos tendancieux ou erronés néanmoins) :

« L'orgueil précède la ruine de l'âme... … et l'esprit s'élève avant la chute », extrait de La Bible, Livre des proverbes.

Un article récent du Nouvel Observateur dont se font l’écho quelques blogs relate les résultats d’un sondage BVA pour Canal+ publié ce vendredi et qui visait à attribuer des qualificatifs au président du Mouvement démocrate. (voir la perception du MoDem par les Français ). Parmi les termes les plus fréquents, ce sont les mots « orgueilleux », puis « impatient » et « compétent » qui reviennent.

François Bayrou y a réagi de la façon suivante : « J'ai trouvé cela tout à fait sympathique. Orgueilleux, impatient et compétent, c'est assez juste » ; « Pour moi, l'orgueil c'est un bon sentiment pour un être humain quand on veut défendre ses valeurs. Quant à être impatient, c'est nécessaire lorsqu'on voit la situation du pays ».

« La solitude rend impatient », Marc Lévy.

Orgueilleux ? Certes, tout candidat à la présidence doit tout de même l’être un peu. Mais juger François Bayrou sur ce seul critère est réducteur. Compétent ? En créant le Mouvement démocrate pour rassembler le centre et les démocrates indépendants opposé au bloc UMPS, il a eu une excellente idée. Impatient ? Certains remettent les résultats en question, se demandant en quoi François Bayrou serait impatient et rejettent l’idée que François Bayrou ait voulu faire du MoDem une écurie pour les présidentielles de 2012.

« Une petite impatience ruine un grand projet », Confucius.

François Bayrou le reconnait lui-même, il est impatient en voyant la situation de la France. Il serait opportun que l’homme politique écoute un peu le professeur de lettres en lisant ou relisant un peu Confucius.

Dès le début, la couleur était annoncée. Si beaucoup restent encore au MoDem, c’est précisément parce qu’ils veulent croire que c’est  un parti taillé pour servir les ambitions présidentielles de son président et celui-ci n’en fait pas mystère. Nicolas Sarkozy l’a montré en 2007 avant lui, les partis sont des machines pour gagner les élections.

Et ce n’est pas le Congrès programmatique d’Arras qui changera les choses. Certes, un projet, un socle d’idées sera adopté. Mais à quoi servira-t-il ? A bâtir le projet présidentiel de François Bayrou pour 2012, sans doute, et alors ?

Et les  régionales dans l'histoire ?

« C’est toujours l’impatience de gagner qui fait perdre », Louis XIV.

A trop vouloir gagner, François Bayrou paraît passer outre les scrutins intermédiaires. Or, brûler les étapes ne sert à rien. Il faut savoir prendre son temps et aborder chaque chose en son temps. En orientant toute la machine électorale qu’est le MoDem en direction du scrutin présidentiel de 2012, François Bayrou fait un pari.

Le pari est que les français peuvent oublier les échecs du MoDem aux élections européennes pour le porter ensuite au pouvoir tandis que les socialistes se déchireront et que les verts n’auront toujours pas de chef clair, compétent et charismatique capable de faire un gros score aux élections nationales et régionales.

Pari risqué ensuite, parce qu’il semble vouloir passer à la trappe les élections régionales qui malgré leur caractère local ont un aspect national.

D’abord, parce que toutes les assemblées régionales seront renouvelées le même jour. Normal me direz-vous ? Oui, mais ailleurs ce n’est pas forcément le cas (je pense à l’Allemagne notamment). Et les renouveler toutes en même temps pose forcément l’enjeu d’un scrutin national. Ce scrutin régional sera donc nécessairement d’ampleur nationale.

Ensuite, parce que les sortants sont presque tous socialistes (20 régions sur 22 en métropole). La perte d’une ou deux régions suffira à considérer comme un échec une victoire socialiste de moindre ampleur. Ajoutons que les autres partis de l’opposition ont l’ambition de passer devant les PS, comme Europe-Écologie ou, pourquoi pas, le Mouvement démocrate.

« Les impatients arrivent toujours trop tard », Jean Dutourd.

La traduction de ce sentiment est la désignation des têtes de listes et plus particulièrement en Ile de France.

Après avoir laissé fuité le nom de Pierre le Guérinel, Président du MoDem78, conseiller régional sortant et par le passé très proche de Nicolas About (Président du groupe UC du Sénat), fidèle de Bernard Lehideux (Président du groupe MoDem au Conseil Régional IDF et directeur de cabinet de François Bayrou), c’est le nom de Christophe Grébert, sur proposition de Marielle de Sarnez, qui est sorti du chapeau probablement suite à son rôle médiatique dans la contestation de la nomination du fils du président de la République, Jean Sarkozy, à la tête de l’EPAD.

Récemment, il semble que cela ait encore changé et que ce soit un autre qui devienne tête de liste démocrate en Ile de France. Rien n’a été confirmé pour le moment.

Cela pourrait laisser penser que le Mouvement démocrate ne sait pas où il va. Or, c’est largement faux. François Bayrou a du s’y reprendre à deux fois pour faire valider par le Conseil National la reconduite du mode de désignation des candidats pour les élections européennes.

Pourtant, en coulisses, les choses s’activent. Les militants montent des idées, émettent des idées mais tout cela reste sous silence des médias, ce qui est normal. C'est même évacué en interne par l’organisation d’un Congrès programmatique en démarrage de campagne pour les régionales.

Du coup, malgré un positionnement idéologique qui reste fondamentalement pertinent, aussi articulé autour de l’équité, de la justice et du respect des principes démocratiques ou républicains, le MoDem est maintenant au pied du mur. Il est donc nécessaire que François Bayrou se décide à faire parler sa raison en demandant de laisser un peu de place à ceux qui sont venus après la création du Mouvement démocrate sans pour autant imposer des personnalités du sommet (notamment ceux et celles qui excellent dans "l'art de la débine") au niveau de la base militante.

Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps François Bayrou déclarait qu’au niveau local, seuls les militants du cru savaient qui était bon pour mener le MoDem localement. De fait, le mécontentement des militants  est là Ceux-ci ont l’impression qu’on les néglige. La chose existe aussi d'autant plus à l’UMP et au PS et est flagrante au Nouveau Centre qui est une caricature de parti d'élus.

« Arx tarpeia Capitoli proxima»

La roche tarpéienne est proche du Capitole, disent les latinistes, et cela concerne tout autant ses éminences grises que ses oies sacrées. Chez Europe-Écologie qui voit affluer les personnalités médiatiques venus de la société civile sur ses listes, au prix il est vrai de quelques frictions avec les militants Verts historiques, le problème est en réalité encore plus pernicieux.

Les électeurs, prenant acte du retrait de Daniel Cohn-Bendit et de son rapprochement ostensible auprès de François Bayrou, et appréciant mal les postures intrigantes et dominatrices exprimées par Cécile Duflot ou par José Bové, vont nécessairement se méfier globalement de ce nouveau courant attrape-tout venu d'on ne sait où ... et de ses idées "à grand principe" mais concrètement pour le moins creuses.

En définitive, la condition première pour gagner les élections est de s’inspirer des militants, de rester ouvert à la base et crédible auprès de tous. En d'autres termes, sans base militante et électorale, nos élus n'iront pas bien loin. C'est surtout ça que le Mouvement Démocrate doit dire et faire !
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